Chapitre six
Cher Journal,
Je vois parfois Émile sur le pont, parlant avec un type apparemment dorigine bretonne nommé Dominique. Il nest pas aussi charmant quÉmile, mais il me semble quand même courtois. Émile ma raconté que ses pieds de vigne se sont fait voler hier. Quel malheur ! Le voleur ne peut pas être bien loin puisquil ne peut quitter le bateau. Par contre, il pourrait lancer les pieds par-dessus bord
Je moffrirai peut-être pour laider demain. Je me demande ce quIsabelle pense de tout ceci.
Roxanne
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Quand je revins, Dominique était exaspéré par le fait que les acolytes du roi avaient refusé de nous aider. En effet, ils ne concevaient pas le fait que des plants de vigne puissent avoir quelque valeur. Ils me déclarèrent alors qu'ils étaient prêts à m'aider, mais que notre enquête ne serait pas facile. Je ne l'ignorais point.
Le lendemain, nous commençâmes nos recherches. D'un commun accord, nous décidâmes d'inspecter les cabines : Dominique en avait obtenu l'autorisation du capitaine. Nous rencontrâmes de nombreuses personnes, des couples, mais aussi des familles occupant deux cabines ainsi que des personnes seules. Tous se montraient sympathiques, tant ils se réjouissaient à l'idée d'arriver bientôt au Nouveau Monde. Ils nous proposaient de nous aider, et c'est ainsi que notre tâche s'en trouva considérablement diminuée.
Le second jour de nos recherches, il ne nous restait plus que la moitié des cabines à inspecter, mais rien ne nous permettait d'espérer bientôt retrouver le voleur. Nous étions de plus en plus inquiets, craignant peut-être un sabotage qui compromettrait ma mission royale. Vers midi, nous décidâmes d'interrompre nos recherches pendant une petite heure afin d'aller manger, après avoir inspecté une dernière cabine.
Je narrêtais pas de penser à Roxanne, cette merveilleuse jeune femme qui était venue me voir quelques jours plus tôt. Jaurais tant aimé lui avouer mes sentiments. Elle ne reviendrait peut-être pas. Dominique tenta de me changer les idées, mais n'y arriva point. Il ne réussit à me distraire quen m'obligeant à continuer l'enquête en sa compagnie au lieu de me laisser aller à la mélancolie et à la dépression. Ce fut grâce à lui que je remontai le cap et décidai de retrouver la jeune fille. Après tout, javais noté lemplacement de sa cabine.
Pendant le déjeuner, j'allai déposer une lettre chez elle, dans laquelle je lui expliquais que je désirais la rencontrer le soir même, à 20 heures, sur le pont principal.
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acolytes : Compagnon, complice
sabotage : Détérioration volontaire.
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